Conduite électrique? Pa ni problem.

Si certains demeurent stressés à l’idée de partir en vacances avec une voiture électrique sans savoir si les batteries pourront être rechargées à temps, d’autres sont parfaitement détendus sur la route des vacances.

Sans soucis dans le midi
Sans soucis dans le midi

Personnellement, le retour vers le nord a été des plus reposants avec une Tesla qui a un rayon d’action d’un peu plus de 400 kilomètres. Aucune raison de se faire du souci. Avec une centaine de sites équipés de bornes de recharges rapides, le réseau établi par Tesla en France est dense et ne fait que s’agrandir.

Un premier arrêt pour recharger à Toulon, sur le parking de l’hôtel Ibis Styles. La terrasse du restaurant de l’hôtel offre de l’ombre et permet de déjeuner en toute tranquillité pendant que la Tesla fait le plein d’énergie. L’application sur mon téléphone portable me prévient dès que la recharge est terminée. Le voyage peut alors continuer.

Valence-sud

La voiture elle-même, sur son tableau de bord, me propose des superchargeurs le long de l’autoroute du soleil. Je n’ai même pas à réfléchir. Si jamais il y avait un changement quelconque dans mon itinéraire, la voiture elle-même m’indiquerait un autre site pour éviter la panne sèche. Habitué à cet endroit, je choisis le Novotel de Valence-sud pour la prochaine halte. Et pendant que le superchargeur fait son travail j’ai le temps de promener Plouf le chien et de m’installer sur une terrasse, bercé par le son d’un petit cours d’eau peuplé par des castors et des canards. La détente ne peut pas être plus complète. La recharge dure à peine une demi-heure et je reprends la route pour entamer la traversée de Lyon.

C’est le Mercure à Beaune-centre qui m’accueille pour la prochaine injection assurée par des bornes alimentées à 150 Kw. Toujours pas de stress et j’ai largement le temps de dîner à l’hôtel et j’y passe même la nuit et en fin de compte deux nuits. Le centre-ville est tellement proche et charmant qu’il serait dommage de déjà repartir. Et enfin, rechargé à 100%, je reprends cette route qui mène vers le nord. Et toujours sans aucun souci à me faire.

La nuit à Beaune

Grâce à cette centaine d’aires avec des superchargeurs et un réseau qui s’étend rapidement, voyager électrique c’est l’avenir. 6 nouvelles aires sont prévues pour le dernier trimestre de cette année 2021. Vrai qu’il faut quitter le péage pour trouver ces aires de recharge mais elles sont situées à proximité de l’autoroute. Une halte, une pause de 20 ou 30 minutes pour recharger est parfaite pour se détendre un peu. Dans beaucoup de cas, une buvette ou un hôtel se trouve juste à-côté. Et puis, une recharge électrique, même au superchargeur, est nettement moins chère que le plein de carburant. Le voyage électrique c’est le voyage relax. Il suffit de faire confiance à la voiture et de prévoir quelques arrêts qui, en ce qui me concerne, contribuent même à rendre le voyage plus agréable.

Et pour ce qui est des autres marques de voiture: elles n’ont pas pour le moment accès aux superchargeurs Tesla mais disposent d’un réseau qui ne leur est toutefois pas exclusivement réservé. Ells ont accès en effet aux bornes de recharge rapides de Total Recharge et de IONITY. Et les Tesla quant à elles peuvent se connecter à ces bornes-là aussi. Franchement, pour parcourir la France en voiture électrique, il y a l’embarras du choix à condition de disposer d’une certaine autonomie. De plus en plus, cette conduite électrique qui va de pair avec une vignette Crit’air bien verte et durable sur le pare-brise, présente surtout des avantages et peu d’inconvénients.

La forteresse de Mornas

Un beau point de repère situé le long de l’autoroute du soleil, bâti haut sur les falaises, sur les rives du Rhône et à moins de 100 kilomètres de la Méditerranée : la forteresse de Mornas. Nous la voyons tous sur la route des vacances. Et nous passons devant à une vitesse de 130 kilomètres/heure sans songer à nous y arrêter. Si près de notre destination, si près des vacances, nous sommes bien trop pressés.

Vue depuis l'autoroute

Vue depuis l’autoroute

Dans le roman Le royaume des Îles d’or, l’arrivée à cette forteresse est caractérisée comme suit : « Un jour ils s’approchèrent d’une vallée qui était traversée par un grand fleuve. Ils avancèrent le long de la rive. Il y avait davantage de fréquentation par ici. Bien des commerçants se servaient de cette route et ils rencontrèrent même des troupes du Roi. Celles-ci leur accordèrent à peine un regard et saluèrent les Dragons non gradés d’un hochement de la tête court et désintéressé. Sur les coteaux de la rivière poussaient des arbustes plantés en lignes toutes droites et la plaine était recouverte de lavande qui commençait à fleurir, plongeant le monde dans une couleur bleue attirante. L’air était différent ici. Des cyprès grandissaient en languissant en direction du soleil alors que de gros pins semblaient protéger leur tronc de ce même soleil en déployant de grandes et grosses branches ».

Une des tours de garde

Une des tours de garde

En marchant le long du fort

En marchant le long du fort

Dans ce même roman, le prince héritier du trône de France s’approche de la forteresse et la décrit comme suit: « Cette falaise en effet est presque aussi haute que cent hommes superposés et si droite qu’on ne peut pas l’escalader. Mais nous allons emprunter un chemin plutôt raide qui mène vers le haut. Nous entrerons dans la forteresse par un pont-levis. Elle a plus de cinq cents ans d’âge et ne sert plus comme moyen de défense. Nous vivons en temps de paix et les soldats l’ont abandonnée. Autrefois, elle appartenait au pape et elle a été souvent conquise malgré les remparts et la falaise, simplement parce qu’on manquait de soldats pour la défendre ».

Montée et descente

Montée et descente

Vraie ou fausse, cette histoire se déroule au XVIIe siècle. Ce qui est vrai en tout cas c’est qu’aujourd’hui encore depuis Lyon la vallée du Rhône vous conduit vers cette forteresse. La construction a commencé dès le 11ème siècle et n’a été achevée que 300 ans plus tard. Le petit village situé au pied des falaises semble quant à lui être taillé dans la montagne qui porte la forteresse. Elle a joué un rôle pendant plusieurs guerres jusqu’à la Révolution française. Après la Révolution, la forteresse n’avait plus aucune valeur stratégique et elle est progressivement tombée en ruines. Elle n’en demeure pas moins historique et glorieuse pour autant et depuis des décennies, les bâtiments et les murs sont en cours de restauration. La forteresse perchée tout là-haut ne demande qu’à être visitée.

Mornas vu d'en-haut

Mornas vu d’en-haut

Après avoir passé la gare de péage il suffit de quelques minutes à peine pour arriver au village de Mornas avec ses ruelles étroites, ses maisons serrées et quelques terrasses fort accueillantes. L’autoroute passe à proximité mais c’est tout juste si on s’en rend compte. Une petite route mène vers un modeste parking près du cimetière. De là il faut continuer à pied et il faut grimper. La montée est raide et sèche. Le chemin passe près des remparts sur le haut desquels battent fièrement les pavillons d’antan, comme au temps de la chevalerie. À l’entrée du fort, en payant l’entrée, vous avez le choix entre une visite guidée ou non guidée. Des chevaliers et des châtelaines se feront un plaisir de vous montrer comment ils vivaient autrefois. En franchissant le seuil de la fortresse, vous plongez tout simplement dans mille années d’histoire.

Dans la forteresse

Dans la forteresse

La chienne Plouf a bien chaud

La chienne Plouf a bien chaud

Du haut de la forteresse la vue est imprenable et donne sur la vallée et l’autoroute qui la traverse. Dans une cour se dresse le trône de l’ancien souverain. Ce qui reste des bâtiments donne une bonne impression de la vie que menaient les gens à cette époque. La petite chapelle Saint-Georges est sobrement décorée mais a résisté à l’épreuve du temps. Entre les bâtiments et les remparts sont exposés des objets qui rappellent la vie pas toujours facile du lointain Moyen-Âge : une armure, un pilori, des bannières. Des scènes de la vie d’autrefois sont également reconstituées par le biais de jeux de rôle. Durant la découverte on tombe également sur un grande catapulte. Ce style d’arme était utilisé par les Romains pour défendre les falaises bien avant la construction de la forteresse.

Vue sur l'autoroute A7

Vue sur l’autoroute A7

Le trône du seigneur

Le trône du seigneur

La chapelle

La chapelle

Le long de l’autoroute A7, près du fort, se situe un parking avec une station-service: l’Aire de Mornas-les-Adrets. Cependant vous ne pourrez pas rejoindre le fort à partir de cette aire. Mais pourquoi ne pas prendre la sortie d’autoroute avant ou après ce parking pour vous décontracter dans un cadre médiéval au lieu de vous dégourdir les jambes sur une aire pleine de monde et de voitures? Cela représente un tout petit détour et une bonne pause que vous saurez apprécier à coup sûr.

Bâtiments restants

Bâtiments restants

Le catapulte romain

Le catapulte romain

 

La Normandie et la nationale 13

L’autoroute qui mène de Paris en Normandie fait 225 kilomètres de long et s’arrête à Caen. C’est la plus ancienne autoroute de France et elle fut aménagée par les Allemands pendant la seconde guerre mondiale. Ce n’est pas parce que cette autoroute A13 s’arrête à Caen qu’il n’y a plus de routes au-delà. De Caen, l’autoroute A58 vous conduit au Mont Saint-Michel et en Bretagne tandis que la nationale 13 vous fait poursuivre votre voyage jusqu’à Cherbourg. Cette nationale 13 a des airs d’autoroute, puisque par endroits la vitesse maximum est de 110 kilomètres heure. Toutefois, la nationale 13 mérite d’être découverte doucement, voire lentement. C’est là, entre Caen et Cherbourg, qu’ont eu lieu les grands événements du jour J. C’est là, sur les plages le long de la nationale, qu’ont débarqué les alliés le 6 juin 1944.

Plages du débarquement en Normandie

Plages du débarquement en Normandie

Presque 75 ans après, certaines plages portent encore les traces et les plaies de cette grande invasion. Aujourd’hui, la mer de couleur verte se tient tranquille et de douces vagues balancent des algues mortes sur le sable. Le soleil réchauffe des dizaines de croix blanches qui sont parfaitement alignées au bord de la mer sur des gazons aux brins d’herbe millimétrés au cimetière américain d’Omaha Beach. Il n’y a plus de bruit par ici, et le silence est même pesant par moments. Des canons allemands sont toujours en position, menaçants depuis les blockhaus, mais depuis le jour J ils sont inoffensifs. Sous l’eau reposent encore des épaves d’avions et de navires. Et sur les fonds marins on trouve régulièrement des obus qui n’ont pas encore explosé. Même à ce jour.

Blockhaus allemand à Longues

Blockhaus allemand à Longues

Le Mur de l’Atlantique avait une longueur de presque 4.000 kilomètres et avait été bâti depuis la Norvège jusque dans le sud de la France. Cette ligne de défense avait été mise en place par Hitler pour empêcher une invasion alliée depuis l’ouest. Le héros de l’Afrika Korps vaincu, renard du désert et maréchal Erwin Rommel, commandait cette ligne qui n’avait pas pu résister au débarquement. En juin 1944 les alliés prirent au dépourvu la Wehrmacht allemande. Les plages qui avaient des noms de code comme Utah Beach et Omaha Beach forment aujourd’hui encore le symbole de l’opération Overlord. Surtout à Omaha les Américains subirent de lourdes pertes: 2.000 rien que le jour J. Près de 10.000 soldats qui ont payé de leur vie la paix et notre liberté reposent au cimetière américain d’Omaha. Les croix blanches témoignent de leurs noms ainsi que de leur unité et du jour où ils sont tombés. Mais certaines croix portent le texte “Here rests in honored glory a comrade in arms known but to God”. Des soldats inconnus. Le cimetière est beau et impressionnant, mais triste avant tout.

Cimetière américain d'Omaha Beach

Cimetière américain d’Omaha Beach

Le long de la nationale 13 se trouvent également les cimetières des adversaires, comme celui de La Cambe. Leur apparence est plus dramatique encore que c’est le cas pour les champs d’honneur alliés. Les morts reposent à plusieurs dans une tombe. Par-ci et par-là ont été posées des croix à même le sol ainsi que des plaques. Mais surtout, et contrairement aux cimetières américains, on y a inscrit les dates de naissance des victimes, ce qui rend moins anonymes ces tombes. L’âge des garçons enterrés là est troublant et révoltant: 17 ans, 18 ans, 19 ans. Tout comme leurs adversaires et ennemis, ils ont été sacrifiés sans pitié dans une guerre dénuée de tout sens.

Champ d'honneur allemand de La Cambe

Champ d’honneur allemand de La Cambe

La Normandie vous fait faire connaissance avec ses dunes de sable, ses plages qui sont inondées à marée haute, ses rochers, ses villages pittoresques et ses vergers. Mais en Normandie on n’échappe pas aux cicatrices laissées par la seconde guerre mondiale. De nombreux musées invitent les visiteurs à revivre l’histoire d’il y a 75 ans. Un musée unique en son genre est celui de Sainte Mère Eglise. Cette ville fut liberée la première le 6 juin et accroché au clocher de l’église, on aperçoit un parachute avec un  mannequin. Ce parachute commémore le parachutiste américain John Steele qui resta accroché en cet endroit pendant de longues heures le jour J, incapable de bouger, pendant que les cloches sonnaient et le rendaient sourd.

Eglise de Sainte Mère Eglise

Eglise de Sainte Mère Eglise

Omaha Beach a son propre musée aussi, ainsi qu’Arromanches un peu plus loin. Les musées exposent des véhicules, des uniformes, des armes et montrent de fascinants documentaires d’époque. A chaque visite on manque de temps pour tout découvrir. C’est à Arromanches que fut construit l’un des deux ports artificiels à l’aide de pontons Mulberry. Ces pontons en béton furent remorqués depuis l’Angleterre pour abriter les navires d’approvisionnement alliés amarrés en Normandie. Ces pontons sont toujours là pour une partie, même s’ils n’offrent plus aucune protection devant cette côte qui est souvent malmenée et ravagée par de violentes tempêtes.

Musée Sainte Mère Eglise

Musée Sainte Mère Eglise

Des dizaines de musées en Normandie, grands et petits, ont pour thème le débarquement de 1944. On y trouve également de nombreux cimetières et des complexes fortifiés. Tous les blockhaus ne sont pas accessibles cependant. Cela vaut le coup de visiter la Batterie de Longues. C’est de là que les Allemands faisaient feu sur les alliés avec leur artillerie. Le site abrite les seuls blockhaus où les canons n’ont pas été démantelés et ils donnent une impression étouffante des conditions de vie et de combat au petit matin du jour J.

Pontons Mulberry

Pontons Mulberry

La page tragique de ce temps-là n’est pas encore tournée, mais heureusement la Normandie propose bien davantage que le passé. Le cidre et le calvados distillé depuis le cidre, sont des spécialités locales qui sont réputées en France et bien au-delà de nos frontières. Localament on sert un petit-vélo, un mélange de calvados et de vin blanc. Grâce à la proximité de la mer, beaucoup de visiteurs sauront apprécier les huîtres, les coquilles saint-jacques ou les ormeaux avant de terminer un repas par l’un des nombreux fromages normands. La Normandie en effet est une région où l’histoire, la culture et la gastronomie vont de pair.

Au bout de l’autoroute A13, pourquoi ne pas prendre la nationale 13 pour découvrir tout cela? La Normandie et vous-même méritez cette découverte!

Le bonheur de Claude François

Quarante ans après la disparition accidentelle de la superstar de la chanson française, la légende de Claude François est toujours vivante. Quarante ans après, le tendre dimunitif Cloclo est toujours sur nos lèvres. Sa carrière aura été fulgurante, de Belles Belles Belles à Alexandrie Alexandra, en passant par 450 autres chansons dont Comme d’habitude et Le téléphone pleure. Et il demeure inoubliable, restant toujours aussi adulé par son public et ses fans, anciens et nouveaux.

Claude François sur scène - (c) Club Claude François Mallemoisson

Claude François sur scène – (c) Club Claude François Mallemoisson

Hormis sa musique, on compte parmi les souvenirs les mieux conservés sa ferme du bonheur. Cette ferme représentait le titre d’un de ses tubes au début des années 60, mais aussi et surtout son petit coin de paradis juste à l’entrée de l’autoroute du soleil. C’est dans ce moulin à eau entouré d’un beau parc digne d’un château que le chanteur aimait se réfugier les week-ends, entouré d’amis et de sa famille. C’est là qu’il trouvait un semblant de repos qu’il ne trouvait nulle part ailleurs, là aussi qu’il s’inspirait pour créer de nouvelles chansons.

L'entrée du moulin

L’entrée du moulin

Cette ferme, ce moulin se trouve à Dannemois, dans l’Essonne. Il l’avait choisi pour plein de raisons, dont la sortie d’autoroute A6 à proximité et juste avant la station de péage. Et aujourd’hui, ce trésor est ouvert au public. Ce musée pour certains, ce lieu de pèlerinage pour d’autres est devenu l’une des maisons individuelles les plus visitées d’île de France. Non moins de 400 personnes viennent toutes les semaines découvrir ou retrouver la vie de l’idole dans son univers le plus intime.

La piscine et une partie du moulin

La piscine et une partie du moulin

Le chanteur repose dans le tombeau familial dans le cimetière du même village. Sa statue veille sur la tombe qui est fleurie tous les jours de l’année. Les gens viennent et reviennent pour lui rendre visite, pour lui rendre hommage. La Cloclomania n’a jamais cessé depuis ses débuts en 1962, Cette année-là.

Le tombeau familial à Dannemois

Le tombeau familial à Dannemois

Le moulin de Dannemois, tenu aujourd’hui par la famille Lescure, accueille les visiteurs pour raconter la formidable histoire de Claude François lors de visites guidées. Sa chambre, son lit et sa salle de bains ont l’air intacts depuis ce mois de mars 1978 où tristement il a trouvé la mort à l’âge de 39 ans. La roue à aubes du moulin tourne encore, sa piscine est bien entretenue et les meubles qui remplissent les différents salons sont d’origine. Le temps s’est arrêté. Tout ceci cache que les Lescure ont dû faire des travaux incroyables pour remettre en état ce moulin qui tombait à l’abandon dans les années 90.

Intérieur du moulin - (c) Moulin de Dannemois

Intérieur du moulin – (c) Moulin de Dannemois

Un petit musée présente des objets ayant appartenu à l’artiste. Peignoirs, chemises, costumes de scène sont là, à portée de la main. Une petite boutique vend des souvenirs, de la musique, des livres. Et le restaurant propose des repas-spectacle avec de la musique et des sosies qui interprètent les tubes de la star. Ces événements qui permettent de faire un bond en arrière sont complets longtemps à l’avance donc il est indispensable de réserver.

Pour un peu de bonheur. C’est le titre d’une des chansons de Claude François mais c’est aussi ce qui définit un petit séjour, une viste au moulin de Dannemois. Si près de l’autoroute il serait dommage de manquer ça.


Royan de la Roche est blogueur pour hotelsautoroute.fr. Il passe son temps libre à voyager, photographier, et écrire et puis à faire de la plongée sous-marine et de l’avion. Toutes ces passions, il les unit en les publiant sous la forme de photos, d’histoires et même de livres. Il travaille en tant que directeur des achats dans le domaine de la Santé.

Quatre C pour Chantilly

Le domaine de Chantilly, avec ses Attractions, ses Atouts, ses Activités et son Apparence, mériterait bien d’être cotée avec des A, voire même des A+. Toutefois, ayant vu et savouré ce domaine au nord de Paris, on en reste aux quatre C. Des C qui ne correspondent pas à une note, mais qui symbolisent le Château, la Crème fouettée, le Cheval et enfin, Condé. En quelques C, voici Chantilly dans toute sa splendeur.

Plans d'eau mirobolants

Plans d’eau mirobolants

Le château dont le roi-soleil était quelque peu jaloux, fut dévasté pendant la Révolution. Il a été merveilleusement reconstruit sur ses fondations au 19e siècle et se situe dans un parc de 115 hectares. André Le Nôtre fut le grand architecte de ce parc aux plans d’eau mirobolants. Du haut de son socle, sa statue surveille encore et toujours les visiteurs et les jardiniers. Sur ordre du roi, il dessina également les jardins de Versailles.

André Le Nôtre

André Le Nôtre

Le dernier habitant de ce palais y créa le musée Condé, portant le nom des princes qui occupèrent le château d’une génération à l’autre. Ce musée héberge 550 tableaux d’époque, ce qui représente l’une des plus grandes collections de France. Sous le même toit, une bibliothèque compte plus de 19.000 oeuvres, anciennes et souvent connues. Les appartements et les galeries sont accessibles au public et des expositions temporaires enrichissent encore davantage ce lieu privilégié. La grandeur de la monarchie revit pleinement entre les murs de cette demeure royale à  l’aspect quelque peu féérique.

Une des galeries

Une des galeries

Les cuisines de ce château sont toujours en activité et c’est dans ces salles qu’au 17e siècle le chef François Vatel découvrit la crème fouettée, bien connue aujourd’hui sous le nom de crème Chantilly. Ce grand-maître des cuisines se suicida d’ailleurs lors d’un banquet de trois jours organisé en l’honneur du roi-soleil et de nombreux seigneurs. L’arrivage du poisson en provenance de la Normandie avait pris du retard sur la route, et à sa réception la marée n’était plus fraîche ni présentable. Déshonoré, le chef mit fin à ses jours. Plus de 300 ans après, ses cuisines font office de restaurant.

Bibliothèque

Bibliothèque

Le cheval enfin est bien représenté à Chantilly, et pas seulement sur les logos des Porsche, des Ferrari et des Mustang qui y circulent en abondance. Les Grandes Ecuries sont incontournables depuis le 18e siècle et ont été épargnées lors de la destruction du château. Le musée du cheval y a ouvert ses portes en 1982 et réussit à  captiver même ceux qui ne s’intéressent pas forcément aux chevaux. Hormis cela, de grands événements équestres sont organisés ici tous les ans, ainsi que des séances de dressage. La renommée des Grandes Ecuries est devenue internationale.

Les Grandes Ecuries

Les Grandes Ecuries

Quatre C pour une petite ville de 10.000 habitants à peine. Quatre C pour ce domaine constitué d’histoire. Sans oublier son Charme, son côté Culturel, le Calme dans les jardins et son restaurant la Capitainerie.

Le dernier C est un Conseil d’ami: faire la Connaissance de ce domaine, absolument.

Lille, l’incontournable

Il fut un temps où l’on ne contournait pas Lille. L’autoroute s’arrêtait au sud de la ville et reprenait au nord. Ce n’est qu’à la fin du siècle dernièr qu’une Rocade a vu le jour et que la grande ville du nord  a été enfin libérée de tout ce trafic de transit.

Mais, dans le fond, quel dommage d’appuyer sur l’accélérateur et de ne rien voir de cette ville qui a subi bien des restaurations au cours des dernières décennies. Elle vaut certainement un petit détour, le temps d’une étape. Pour preuve, en 2004, Lille est devenue capitale européenne de la culture.

Au fil des siècles les anciens murs qui protégeaient la ville ont disparu, quoiqu’il reste encore la très belle Porte de Paris, construite sous Louis XIV. A proximité de celle-ci, entre les deux guerres, a été bâti l’hôtel de ville. Son style néo-flamand et son imposant beffroi sont reconnaissables de loin alors que son architecture est parfois sujet à controverse. Il reste une fortification dans le nord-ouest de Lille, dans un beau parc qui abrite également un zoo avec quelque 300 animaux. Louis XIV y fit construire la Reine des Citadelles avec un diamètre de deux kilomètres. Bien que l’armée occupe encore ce fort, il est par moments ouvert au public. Non loin de là, l’ancien Couvent des Minimes a été aménagé en hôtel, ce qui permet de dormir en plein cœur de l’histoire.

Citadelle de Lille

Citadelle de Lille

Cette histoire, elle a été tantôt flamande, hollandaise, puis française, ce qui explique «Rijsel», le nom flamand de cette cité. Les influences étrangères se manifestent en plein centre ville, sur la Grand’ Place, où les façades des maisons construites en briques font penser au nord de l’Europe. La vieille bourse du milieu du 17e siècle dégage encore aujourd’hui toute la puissance et la richesse du grand Siècle. C’est dans ce centre ville que se trouvent les voies piétonnes et les rues commerçantes où il fait bon flâner pendant des heures. C’est ici égalemet qu’a lieu tous les ans la grande braderie de Lille, pendant le week-end du premier dimanche de septembre. La ville se transforme alors en brocante immense en attire des curieux qui viennent même de très loin. Au menu, dans toutes les rues: moules frites!

Grand' Place

Grand’ Place

Sur le plan culture, le Musée des Beaux-Arts propose une collection extraordinaire de peintures et de sculptures. Monet, Rembrandt, Van Gogh, Rubens, Rodin, Raphaël… ils sont tous représentés dans ce musée du 19e siècle qui est l’un des plus grands de France. L’Hospice Comtesse est un musée un peu plus discret et montre l’intérieur d’une maison flamande au 17e siècle. Il raconte également l’histoire de Lille. La maison natale du général de Gaulle, toute meublée, permet de voir des objets ayant appartenu au président.

Hospice Comtesse

Hospice Comtesse

L’étape du nord est surprenante, de par son histoire et sa culture. Opéra, Chambre de Commerce, Préfecture: des bâtiments impressionnants dans une ville de 230.000 habitants. Côté gastronomie, la ville n’a rien à envier aux autres endroits en France. Que ce soit dans une brasserie ou dans une ancienne demeure de Templier, Lille dispose absolument de tout ce qu’il faut. Après y avair fait un détour, un retour est inévitable.



Royan de la Roche est blogueur pour hotelsautoroute.fr. Il passe son temps libre à voyager, photographier, et écrire et puis à faire de la plongée sous-marine et de l’avion. Toutes ces passions, il les unit en les publiant sous la forme de photos, d’histoires et même de livres. Il travaille en tant que directeur des achats dans le domaine de la Santé.